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  • Photo du rédacteurfrederique STREF

Que guident nos décisions ?



Pour certains la raison, pour d’autres l’intuition, pour d’autres l’engouement, pour d’autres les émotions… chacun a sa propre perception du monde, perception conditionnée par sa structure initiale, sa personnalité, son caractère, son fantasme, son éducation, l’environnement duquel il est issu, une morale, une religion, une spiritualité, un athéisme….

J’entends souvent « je voudrais gérer mes émotions », reprenons le verbe « gérer » dans sa définition : administrer les affaires, un domaine, un commerce, une tutelle, tout un vocabulaire lie à une fonction. Quant à « émotions » : ressentir, vivre, éprouver, saluer, accepter, reconnaitre, exprimer, savourer…tout un vocabulaire lie à l’Être.

Alors, que puis-je entendre de cette demande ? Bien sûr, la signification sera différente pour chacun à ce moment précis et le spectre d’interprétation est large. La prise de décision dite raisonnée réveille parfois chez certains une réaction « incohérente » ou « anachronique » et oui bien sûr, c’est ce qu’il nous appartient d’explorer en séances.


L’étude des émotions couvre les domaines traditionnels de la biologie et de la psychologie. L’émotion est une expérience consciente et personnelle. Elle peut être estimée par ses aspects subjectifs, tels qu’ils sont exprimés, ou par des manifestations objectives somatiques (mimique, posture ou comportement) ou viscérales (réponses physiologiques) observables.

Tous ces aspects ne sont qu’un indicateur imparfait de l’émotion ressentie, puisqu’encore une fois intervient la singularité de chacun. Nombre d’inconnues subsistent. Une controverse passionnée agite toujours les différentes écoles à propos des relations entre émotions et cognition. Pour certains, l’apparition d’une émotion est dépendante d’une évaluation cognitive de la situation provocatrice ; pour d’autres, l’information afférente peut être transformée directement en émotion, sans médiation cognitive. On peut aussi ajouter la complexification de relations à l’environnement, l’influence sociale, le niveau de maturité, la capacité d’apprentissage, la représentation interne a un moment précis, la symbolisation…certains souvenirs peuvent réactiver une émotion déjà ancienne, ou des réactions autonomes peuvent se trouver associées à certains états émotionnels, si bien que leur survenue suffit à recréer l’émotion correspondante.

L’apparition des émotions et l’observation de leur expression est singulière et indique quelque chose de très important. Il est certain qu’après deux ans de privation de liberté, de soumission a des nouveaux codes, de propagande quotidienne déstabilisante, d’injonction, de division binaire, comme si le seul model a notre portée était noir ou blanc, rend les désordres émotionnels courants, banals souvent inconfortables voire perturbants. Il y a en effet toute une gamme de troubles pathologiques faisant intervenir directement ou indirectement les émotions et s’exprimant de façon prédominante soit au niveau psychique comme les troubles de l’humeur (états anxieux, dépressif) soit au niveau somatique comme les insomnies, les maladies à composante psychosomatique , mais heureusement nous sommes encore des êtres humains capables de saisir toutes les nuances de gris existantes entre le noir et le blanc et le monde binaire est réservé aux machines.


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