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Du comportement à l'emotion préalable

#emotions#psychanalyse#refoule#angoisse



Nous adoptons tous de temps en temps des comportements que nous savons « mauvais » pour nous, qu'il s'agisse de fumer, de manger des aliments malsains, de ne pas faire assez d'exercice ou même de passer trop de temps sur les médias sociaux. Quelle que soit l'ampleur de nos dépendances et de nos mauvaises habitudes, elles comportent toutes un certain degré d'auto-sabotage et d'autodestruction. Nous connaissons tous les sentiments de honte et de culpabilité qui accompagnent l'adoption d'un comportement que nous savons « mauvais » pour nous, mais nous y cédons sans cesse parce que, sur le moment, nous en retirons satisfaction.

Les personnes qui luttent contre des habitudes autodestructrices ont tendance à ressentir les émotions plus fortement que les autres. En raison de cette susceptibilité, elles s'engagent dans des activités et des comportements qui les engourdissent émotionnellement - mais leur dépendance à ces habitudes peut leur donner un sentiment de désespoir et de perte de contrôle.

Les émotions sont probablement encore plus difficiles à définir que la personnalité. Il est communément admis qu'elles intègrent une expérience subjective qui est affective (émotive). Ces expériences subjectives ont également des facteurs physiologiques, cognitifs et environnementaux sous-jacents. Notre compréhension de ce que nous ressentons est en partie, définie socialement, car chaque état affectif, tel que l'amour, la peur, la colère, le chagrin, etc. est généralement défini par consensus.

Cependant, chacun a son propre monde émotionnel. Il existe bien sûr de grandes différences puisque certains sont conscients de leurs émotions, les ressentent, les vivent et les expriment et d’autres sont incapables de les accueillir, et/ou d'exprimer leurs émotions et leurs sentiments.

Les émotions sont une réponse aux stimuli qui les provoquent. Ces stimuli peuvent être externes ou prendre la forme de souvenirs ou d'images. Le déclencheur peut sembler évident pourtant, les réponses émotionnelles sont déclenchées automatiquement avec peu de conscience.

Les émotions sont vécues de plusieurs manières : de manière affective, ce qui renvoie à l'aspect ressenti plutôt que pensé. Physiologiquement, dans la réponse du corps comme la transpiration, les tremblements, la bouche sèche, l'augmentation du rythme cardiaque. Sur le plan cognitif, par la réaction des sentiments à des croyances personnelles et les systèmes de valeurs, les expériences passées et les connaissances préalables. Sur le plan comportemental, par l'expression extérieure comme le rire ou l'agressivité.

La plupart des personnes qui viennent en séances, le font parce qu'elles éprouvent des difficultés ou des perturbations au niveau de leurs émotions, dont l'intensité est également importante. Plus l'émotion est forte, plus son influence sur la motivation est forte. Une intensité émotionnelle trop forte ou trop faible peut causer des problèmes. Les émotions sont aussi liées à la survie et à notre santé psychique. Il est important que nous y prêtions attention. Elles nous renseignent sur ce qui se passe en nous en ce qui concerne nos valeurs et nos besoins profonds. Les personnes qui ignorent leurs émotions peuvent donc ignorer des aspects importants d'elles-mêmes, ce qui peut conduire à un mécontentement, un sentiment d’oppression et une aliénation. La répression des émotions nuit à la santé mentale et physique. Les états chroniques d'excitation émotionnelle élevée qui ne sont pas résolus peuvent entraîner des dommages physiologiques. Le refoulement des souvenirs qui suscitent de fortes émotions peut avoir un "effet boomerang" : les émotions réprimées entrent dans la conscience avec une force encore plus grande.

Comme l'esprit, le corps et le comportement sont tous des ingrédients actifs des émotions, parfois, le fait de poser des questions telles que "comment vous sentez-vous ?" ne permettra pas à la personne de s'exprimer. Il ne faut pas confondre les différentes composantes des émotions avec les émotions elles-mêmes. Ce qui importe, c'est la façon dont elles s’articulent les unes aux autres, comment elles sont nommées de façon si singulière et se rapportent à l'expérience subjective.



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